LA COMPOSITION DU CORPS HUMAIN SELON LA TRADITION VEDIQUE : NOUS SOMMES DES ETRES COSMIQUES.
Agni est un concept fondamental pour l’Ayurveda et le yoga : c’est l’élément FEU qui représente le pouvoir de la transformation physique et psychique.
Son siège est dans l’intestin grêle et zone nombril.
Agni va convertir et transformer par des procédés biochimiques tous les éléments grossiers, tels que l’air, l’eau et la nourriture en éléments plus raffinés afin de permettre à l’organisme d’absorber l’énergie et d’assurer sa survie.
Agni transforme aussi les pensées et les informations reçues par les 5 sens en analyse et compréhension.
Il est responsable du fonctionnement du SYSTEME IMMUNITAIRE en brûlant les toxines de l’estomac, des intestins et du sang.
Comment savoir si Agni empli sa fonction sans entrave : la peau est lumineuse, la digestion est facile, l’élimination est régulière, l’énergie est présente, il n’y a aucun trouble de santé.
Une FORCE VITALE bien établie = AGNI équilibré.
L’Ayurvéda et le yoga mettent tout en œuvre pour entretenir ou rééquilibrer Agni.
L’immunité dépend de l’équilibre des doshas, de la vitalité des dathus (tissus corporels) et des srotas (veines, conduits digestifs) ; elle a trois visages : constitutionnelle (acquise lors de la fécondation), temporelle (carences nutritives ou affectives lors de l’enfance) et acquise.
L’immunité acquise est celle qui vient de l’alimentation, de l’activité physique, du sommeil, de l’hygiène de vie adaptée à la constitution, et ce tout au long de la vie. Nous avons donc un rôle à jouer très important AU QUOTIDIEN.
L’immunité est réduite en cas d’obésité, de grande maigreur, de faible musculature, de sang vicié, d’énergie vitale très faible, d’ossature défectueuse et d’un mental trop faible (dépression, manque d’énergie).
La nourriture industrielle, les aliments trop raffinés et transformés ne nourrissent pas correctement les dhatus.
OJAS, la vigueur
Très présent dans le cœur au niveau subtil, Ojas est la quintessence de notre énergie vitale et est souvent représenté comme le 8ème dhatu. Essence subtile de kapha, assimilé à l’eau et aux fluides reproducteurs, il est l’ultime produit de la nutrition et de la digestion. Il a aussi sa source dans la réserve énergétique innée.
Quand Ojas est bien établi la santé est rayonnante. Quand Ojas est déficient dans une partie du corps, le déséquilibre s’installe, donnant la maladie.
L’immunité dépend directement d’Ojas.
« Essence ultime des fluides reproducteurs et chaleur des tissus, Ojas est localisé dans le cœur, il imprègne tout le corps en lui apportant stabilité et soutien ; il est humide tel un nectar, transparent d’une couleur légèrement jaune à rouge. Tant qu’il est soutenu, nous vivons, lorsque Ojas est détruit nous mourrons » Charaka Sahmita (texte de référence de l’Ayurvéda).
Ce qui diminue Ojas :
- Les émotions négatives : colère, anxiété, peur, tristesse, inquiétude…
- Un choc émotionnel
- Le stress, le surmenage
- La faim
- Les drogues et les stimulants
- La pollution
- Le travail de nuit sur une longue durée, un sommeil de mauvaise qualité
- La consommation de nourriture dévitalisée
- Une hygiène de vie incorrecte
- L’exposition prolongée aux écrans
- Une activité sexuelle excessive ou non désirée
- Une accumulation de toxines dans le corps (âma) produites par une mauvaise digestion
Quand Ojas est faible des troubles vont apparaître : fatigue, léthargie, sommeil excessif, infections chroniques, dépression, maladies dégénératives, troubles nerveux…
Pour renforcer OJAS :
Développer la pensée POSITIVE, la compassion, le sentiment de paix, l’harmonie familiale. Aller se promener au plein air, en pleine nature, combattre « âma » en rétablissant le feu digestif Agni, se préparer des repas en cohésion avec sa propre constitution et privilégier des aliments biologiques de terroir.
La pratique du yoga, du prânâyâma, des mantras et de la méditation renforcent Ojas naturellement.
Des plantes ayurvédiques et des compléments alimentaires sont souvent indispensables.
Agnès Moriconi, praticienne Ayurvéda et yoga-thérapeute à Nantes.
Voir aussi : Le second cerveau